Activités rapides

Des activités en Education Musicale, que l’on peut retrouver partout. Je vais essayer d’en faire des déclinaisons diverses et de les relier à d’autres activités, et d’en rajouter.

Pour connaitre le tableau d’équivalence du système mensuraliste :

  • En monnaie d’échange, pour jeux de rôle, escape, jeux de transactions, etc.
  • Pour remplacer un dé lors de déplacements
  • Pour quantifier une valeur : des points de vie, des points d’action etc.
  • Pour faire des formes avec de type Arcimboldo ou les associer à d’autres objets, ou en gommettes sur une vitre etc.

On peut les découper, les coller sur du carton, les détourer pour les placer sur un padlet ou un genial.ly où les élèves vont s’amuser à les bouger eux-même, etc.

Cela peut aussi aider à passer à la lecture graphique du MIDI (un carré en unité). 

Créer ses propres instruments en carton (cela se fait en légumes, en lego, en imprimante 3D etc). Le classique « pot de yoghourt ». Si on customise avec la/le prof d’arts plastiques ou de techno (ou tous les autres d’ailleurs en imaginant une guitare vivante, une basse des maths, un piano makey makey avec un touche par élève etc.

Identifier un instrument entendu en en jouant un autre que l’élève a en main. Dès qu’il entend l’instrument choisi ensemble au préalable, l’enfant joue son instrument. 

Variations : l’enfant peut associer une note ou un élément (si batterie / percussion) et ainsi il peut avoir plusieurs instruments à identifier. Initiation à la klangfarbenmelodie mais aussi à l’orchestration, à l’improvisation, au dialogue musical etc.

Plusieurs enfants peuvent être sur le même instrument dans ce cas.

On peut aussi, à la chaîne, jouer quand un autre élève joue son instrument, etc. L’initiation au groupe instrumental peut naître en même temps qu’une improvisation collective.

On peut aussi s’essayer à la spatialisation et le faire en groupe chorale, cela entraîne aussi à la différence du timbre parlé/chanté. 

Le projet pourra concerner facilement les sons de la nature, des animaux, en même temps que l’identité sonore de l’individu.

L’initiation à l’empathie par un dialogue musical, autour de l’identification de l’intention d’autrui, est aussi facilitée.

Chanson inventaire (ou chanson-valise)

Dans ce type de chanson, on rajoute toujours quelque chose en suivant une logique installée.

Un kilomètre à pieds, 1,2,3 nous irons au bois, lundi matin l’empereur, sa femme et le p’tit prince etc. Il suffit de remplacer ce qui change par une invention. Cela peut faire rencontrer l’écriture automatique, le surréalisme, le cadavre exquis très facilement mais aussi favoriser les punchlines de slam. On peut prendre du temps de réflexion avant de commencer ou pas.

  • On peut aussi inventer des mots qui n’existent pas et se laisser aller à des associations d’idées extravagantes. Evidemment, le volontariat sera de mise pour l’improvisation totale et la bienveillance rigoureusement obligatoire.
  • D’autres types de chansons peuvent s’y prêter, la chanson récit par exemple, la chanson portrait, la chanson déclaration. Cela empiète complètement sur un travail des lettres mais peut avoir en musique l’intérêt d’une réflexion sur la liberté d’expression, le droit d’auteur etc.
  • De la même façon et à l’envers, sur des paroles attendues, on peut varier les mélodies et rencontrer l’improvisation puis la composition.
  • Il peut être intéressant de croiser l’I.A. par une sélection de sample qui vont former une chanson patchwork rapidement, de même utiliser l’auto-tune en ne reproduisant surtout pas le modele émis par la machine, ou, suivant le mode de création de la voix automatique, « comprendre » le programme en anticipant le nombre de pieds d’une phrase, l’intonation etc afin de contrôler l’apparent hasard du à la complexité du programme.

N.B. j’aime bien cette idée qui rappelle les réflexes des vieux jeux vidéos – ghost and goblins , space Harrier, l’aigle d’or etc. – où l’on devait comprendre le mouvement des ennemis ou l’ordre logique des actions, en augmentant le nombre d’enchainements à mémoriser, puisque la mort dans le jeu signifiait de recommencer au début. Puis on avait une sensation de « comprendre » le programme ce qui facilitait la programmation après quand on s’y collait.

  • Variante encore autour d’un instrument rythmique qui impose le nombre de syllabe d’une phrase. Cela nécessite l’arrêt de la chanson et favorise l’invention d’une mélodie puisqu’on va se concentrer sur les mots en fonction du nombre de vers. Exemple sur : c’est un beau roman – STOP- rythme de la mélodie attendu :  

Rythme joué à une percussion :  

Les enfants peuvent voter pour la trouvaille du moment la plus plébiscitée, cela peut rapidement donner lieu à des battle entre eux, une composition collective ou par groupes etc.

On peut ainsi créer un jeu de devinettes par rapport au rythme d’une chanson. Sans la chanter mais rien que par le rythme de la mélodie, retrouver la chanson. On peut aussi varier ce phénomène par une tape dans le dos, sur l’épaule etc.

De la même façon que la langue de « feu », rajouter une valeur rythmique après chaque note pour retrouver la mélodie originelle pour s’entrainer à la mémorisation, aux valeurs rythmiques etc.

Faire aussi avec un discours ce jeu de rythmes, puis en cerner les hauteurs une fois une phrase conscientisée, pour arriver à faire écouter les musiciens qui traduisent les discours avec leurs instruments ou pour entrer dans le parlar cantando, le récitatif, la prosodie etc.

On peut aussi varier le rythme en gardant les paroles et en s’entrainant à chanter sur la même courbe mélodique.

Variante : on peut entrer dans l’imitation mélodique en rajoutant des éléments, comme une chanson à tiroir, par petits groupe ou groupe classe en cercle en veillant à recommencer plusieurs fois à des endroits différents du cercle. Les consignes peuvent être restrictives, pas plus d’un mot / une note chaque fois par exemple.

On peut aussi garder le rythme de la chanson intact mais remplacer dans le texte une syllabe par un son (clap, tap,etc) à chaque élève, chacun devant se souvenir de son son à chaque fois. Toutes les variations sont possibles : les élèves chantent tous en même temps et doivent faire attention à la syllabe remplacée par un son, en écoutant attentivement ils doivent tous la remplacer, ou chacun d’entre eux la reproduit intégralement en ajoutant un son (la chanson doit être courte ou le texte affiché au tableau, ou elle passe en boucle à l’ordinateur etc.). Chaque élève peut avoir une seule phrase de la chanson aussi.

Soundscape

Créer une histoire qu’avec des sons, c’est un lieu commun en Education Musicale. Cela peut être plaisant de le faire avec des sons qui caractérisent l’élève, des émotions, des associations de sons avec des évènements (où évidemment il faut exercer une prudence et un dialogue si nécessaire), des descriptions ou évocations etc.

On peut convoquer ces sons par des recherches conscientes, par des improvisations individuelles ou collectives. On place les enfants en cercle et ils chantent un son ou ils le produisent avec des instruments, ils doivent le reproduire à partir d’un autre son, d’une image, d’une désignation, d’un geste etc.

A partir d’un texte, on peut isoler certains mots, puis à chaque évocation d’un mot, émettre le son associé. Si on répète ce texte (comptine, poésie, extrait identifié etc) on peut le lire aussi de différentes façons et entrainer des interprétations. Le lire sans les consonnes, sans les voyelles, lentement ou rapidement, en variant l’articulation, la hauteur, le souffle, l’intensité etc.

A partir d’un diapo, la même chose avec une forme, une image, un objet, une sorte d’objet, une couleur etc. On peut ainsi peindre la musique, la peinture abstraite peut se révéler très utile ici.

On peut créer ainsi des groupes où les uns créent l’image et les autres les sons.

À partir d’un geste, l’enfant peut entrer en imitation d’un autre enfant, ou déclencher un geste avec un son, ou l’inverse. Il peut décider et inventer un système de codage entier. A partir d’un mouvement et déplacement du corps, exactement la même chose. Il y a la possibilité d’inverser les groupes, créer des compétitions (battle) pour entrainer la répétition et la concentration.

Sur plusieurs gestes ou plusieurs sonorités, enchaîner les instruments et reproduire l’ordre. On peut garder les yeux ouverts ou fermés.

On peut traiter aussi toutes les composantes du son avec les gestes : gestes réguliers lents ou rapides en fonction du tempo, une chorégraphie en fonction du rythme, s’accroupir ou se lever en fonction de la hauteur, dessiner le contour mélodique, un geste par timbre identifié, etc. Profiter des éléments qu’on a dans la classe ou dans la cours de l’établissement si c’est possible : varier les mouvements par la nature du revêtement, des dessins sur le sol, des marches d’un escalier etc. Evidemment en fonction de la sécurité du lieu et du contexte. On peut tout à fait aussi disposer des objets sur le sol pour créer des environnement dans l’esprit du jeu « le sol c’est de la lave » (cerceaux, craie qui dessine des marelles, des frontières en objets, en rubans (etc.), images-plans du sol sur iPad, si on connait la réalité virtuelle, y faire appel – je précise que c’est un domaine qui ne m’est absolument pas familier, c’est juste une idée, qui peut-être un jour sera très facile à réaliser).

Créer un temps d’écoute semi libre

Proposer aux élèves chaque cours quelques minutes d’une musique, juste pour le plaisir, qu’elle soit inclue dans la séance ou non. Noter les musique sur un fiche placardée sur le mur dans la classe. Si les élèves veulent en réécouter une et le manifestent, ne pas hésiter à leur accorder.

S’entrainer à la polyphonie

Chaque élève marque une chanson qu’il connait, une phrase mélodique d’une seule oeuvre, des extraits en parole d’une chanson, ou le thème d’une musique qu’il peut fredonner, on peut faire ça aussi avec les chansons qu’on leur apprend ou les musique qu’on leur fait écouter. Dans la même idée que le jeu inspiré de saumon frétillant ailleurs sur ce site, on tire au sort une musique et chacun doit la chanter en même temps que les autres sans se perdre et se laisser influencer.

Chaque élève marque une question sur un brouillon. Après vérification des questions par l’enseignant, on la passe à son voisin qui doit proposer une réponse. Encore une vérification après, on enchaine en groupe questions et réponse en accentuant le ton. Puis on mélange les questions et réponses. Enfin on crée des groupes qui s’enchainent. Si la classe est en cercle, on peut prendre une pelote de laine et la relier à des points opposés pour décider des groupes, ou prendre un élève sur quatre ou les quatre à côtés etc. 

Prendre des objets de la classe (chaises, poufs, pupitres, instruments etc) et les mettre en ligne au centre de la pièce. Les groupes sont composés d’autant d’élèves qu’il y a d’objets. Chaque élève doit créer un son en touchant l’objet devant lequel il se placera mais la consigne est que chaque fois cela ne doit pas être la même combinaison d’objets touchés. Chronométrer le passage de chaque groupe à quelques secondes et le temps de changer de groupe. Filmer le tout pour vérifier en classe.

Variante, on peut déplacer les objets pour corser la difficulté mais toujours dans un ordre donné d’une consigne : du plus aigu au plus grave ou l’inverse, du plus bruyant au moins bruyant ou l’inverse etc.

Chanter en groupe une chanson mais chaque élève doit choisir un timbre différent de ses deux voisins (parlant, chantant – varier les hauteurs, les timbres etc., en fonction des émotions qu’ils connaissent, du souffle, du volume etc.).

Des évènements inattendus qu’il faut rapprocher du cours.

Un son étranger à la classe ou au mode de communication attendu (ASMR, soupir, exclamation, intonation-pronociation d’une phrase hors propos, un instrument utilisé de façon non attendue, une réaction vocale, une imitation etc.) va être réemployée de façon musicale et apparentée.

On peut, en fonction de son objectif de séquence/séance :

  • dessiner une carte géographique des lieux de ce son (inventer le pays du « pffff », du « grrrr ») et en construire un Atlas (et un bestiaire).
  • Réaliser un paysage sonore avec ces sons en les variants ( et dériver sur un soundpainting, une compo etc)
  • Inventer un animal avec ce son et en cerner les caractéristiques physiques relatives (fort = Gross animal etc.)
  • Réaliser des sample, faire le jeu des machines (lancer des automatisations superposées en sons et en gestes)
  • En créer un texte, support d’une future chanson/composition etc.
  • En créer un graphisme de partition, une évocation, une couverture de cahier ou une affiche pour la classe.
  • En créer un espace de faux dialogues d’une langue inventée (et en créer un podcast)
  • Créer un jeu en cercle d’imitation de gestes ou de ce son, sur une musique diffusée. On peut préparer une playlist de plusieurs morceaux différents en tempo, intensité etc. Faire passer après des balles de tennis, les faire rebondir, multiplier les balles , en associant toujours le son ou le geste au lancer puis en s’en détachant progressivement par des variations.

Enregistrer les élèves (par les élèves), quand il y a du bazar (le leur signifier, puis les enregistrer, et garantir l’effacement après de l’enregistrement initial) ou dans la cours de récréation.

Sélectionner une partie éloquente, la sampler, la leur proposer en sampling avec FX.

A la réécoute, leur faire émerger s’ils se reconnaissent. Leur demander de pratiquer les appels ou les interjections d’abord à l’identique avec une autre intention, hauteur, tonalité etc.

Les réenregistrer. Supperposer, créer des « pattern », des « song » (enchaînements de pattern) avec les enregistrements 

En parler, faire émerger un vocabulaire.

En créer une partition, un accompagnement d’un autre morceau.

Imiter le premier sample en trouvant les effets adéquats sur le deuxième et inversement.

La voix

Au lieu de penser les classifications de voix ou les émotions conscientisées, envisager plutôt des actions mettant en lumière les intentions de chanter et favoriser le flow :

  • Jouer
  • Jouer à
  • Faire
  • Faire comme si
  • Répéter
  • Transformer l’énergie de son émotion
  • Jouer avec l’autre
  • Jouer ensemble
  • Jouer seul
  • Jouer à deux
  • Jouer contre l’autre, contre deux, contre le groupe
  • (« Se » devant tous les verbes est possible aussi) détruire, casser, enrager, pleurer, crier, sangloter, hurler, irradier, partager, séduire, donner, calmer, méditer, influencer, rêver, délirer, transcender, consoler, ré énergiser, avertir, dénoncer, plaindre, aimer, salir, envoler, embellir, nettoyer, transmettre, taire, colorer, toucher, vibrer etc.
  • Exprimer son/sa
  • Appels
  • Dialogues
  • Dialoguer avec
  • Dialoguer comme
  • Imiter
  • Mimer
  • Accompagner avec le corps, les gestes, l’intention, le regard etc.
  • Interpréter des signes graphiques, des formes (unies, isolées, séparées, agencées etc)

Battle d’échauffement vocal

Deux groupes (on peut développer l’activité en temps si on divise la classe en plusieurs groupes) sont constitués. Chaque groupe dispose d’un temps court pour que chacun dans le groupe imagine une phrase musicale courte.

Un élève lance sa phrase, l’autre groupe doit la répéter.

  • Soit (version longue) un élève du groupe qui vient de répéter chante seul une autre phrase et le jeu se poursuit jusqu’à ce que le groupe en face ne puisse plus arriver techniquement à répéter, et le jeu se déroule en autant de manches que possible s’il y a égalité quand l’autre groupe « prend » la main,
  • soit (version courte) le même groupe épuise le réservoir de ses trouvailles, un élève chante, l’autre groupe répond et un autre élève du premier groupe rechante seul, etc. Jusqu’à arriver à improviser et abandonner le tempo. On a plus, pour déterminer un vainqueur, qu’à compter le nombre de phrases émises pour chaque groupe.
  • On peut aussi considérer l’erreur ou le vide comme un élément musical, auquel cas la compétition des uns envers les autres s’atténue mais le défi de durer le plus longtemps possible reste.
  • La compétition peut disparaitre totalement si on entre dans une composition Battle collective où chaque élève prend la place d’un leader tour à tour et on s’arrête quand tout le monde est passé (plus simple et commun, mais parfois difficile à mettre en place pour que les enfants « se lancent » tous). Un système d’aide peut alors intervenir comme au catch, les matchs d’impro ou les jeux vidéos de combat : l’élève en difficulté peut sur le moment même faire appel à quelqu’un qui est déjà passé en lui tapant dans la main. Pour corser la difficulté, il ne peut le faire que pendant le temps de sa phrase. Le groupe en face doit tenir compte du temps de passation (dur à installer mais possible).
  • Si les élèves progressent avec ce genre de dispositif, pourquoi ne pas tenter une battle avec leader qui choisit deux chanteurs (pas testé, juste envisagé).

– article en cours de développement –

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