Jardin, parc et musique

Que faire dans un jardin musicalement pour une sortie ?

ou

La première gorgée de bière, de Philippe Delerm

Amener une enceinte portable : pour écouter ce qu’on a enregistré avant, pendant la sortie.

Après la sortie, réécouter pour revisiter les yeux fermés le parcours.

On peut créer un escape game avec les sons qui représentent le chemin à parcourir (mini test : concluant)

A la manière de « Sud » de Risset, on peut sampler ses enregistrements

Parcours sonore les yeux fermés, on ferme les yeux, guidés par un autre enfant qui doit le faire se sentir en sécurité (évidemment vérifier le terrain). Mini test en îlots ludifiés avec rôles : chasseur de son (qui utilise l’enregistreur), sentinelle (sans voir décide de s’arrêter), expert (sélectionne les enregistrements et affine), protecteur (s’assure que la sentinelle va bien). Concluant mais s’assurer que l’on enregistre aussi les sons qu’on produit en plus des sons qu’on entend.

Des imitations avec le corps de ce qu’on peut entendre ( avec pot de yoghourt avec des cailloux, frotter des rouleaux de papier-toilette, broyer du papier, ). Relier aux gestes musicaux (frotter, taper etc.)

  • Les feuilles et les herbes frottent au vent
  • Les pieds frottent les cailloux, les branches, le sol
  • La main tire, frotte, caresse, tape la matière
  • L’eau comme le vent circule, se brise sur les rochers ou entre les feuillages
  • Les animaux viennent sur un temps plus court que les éléments, il y a différentes temporalités en plus des timbres, ils agissent sur les éléments en plus de communiquer de différentes façons (là aussi associées aux gestes : grillon frotte, oiseau piaille, mais s’envole en battant les ailes contre son corps et le vent, etc.)
  • Les différentes matières du vivant, reliées aussi à l’urbain pour les parcs en ville (bruits de la ville et des machines qu’on entend ou qu’on entend plus)

Jeux des insectes : osciller entre « nn » et  « mm » pour une mise en voix imitant les insectes volants. On peut aller vers le « bzz » « vv » etc.

Jean-Pierre Dalbéra
Structures sonores Baschet (Saint Michel sur Orge)
Un cristal Baschet
devant l’ancien atelier des frères Baschet à Saint Michel sur Orge

Créer un jardin de sons à l’école/college/lycée/fac pour se balader dans des arbres à cymbales, des roues à feuilles etc. De nombreux exemples existent déjà. Axer sur la dimension récupération de matériaux.

Des siestes musicales avec le bruit du jardin. On s’allonge et on écoute.

MakeyMakey avec plante (prévoir matériel, plutôt réalisable en classe au retour). La plante déclenche le son. Avec un smartphone on peut aussi faire déclencher des sons mais il faut encore des adaptateurs, c’est possible mais peu pratique pour l’instant.

Fabrication d’instruments à partir des éléments naturels qu’on a recueillis 

https://www.ateliersmedicis.fr/journal/artiste/instrument-de-musique-naturels-17373

Fabrication d’instruments à partir d’éléments mécaniques qu’on a ramassé

https://www.comment-economiser.fr/fabriquer-instruments-musique.html

Oeuvres musique et nature

https://pad.philharmoniedeparis.fr/contexte-musique-et-nature.aspx

S’inspirer du vivant : remarquer les mouvements, les gestes, en conclure des tempi, des instruments. On peut construire une orchésographie des mouvements d’un moment du jardin. Cela peut être sur un temps long (à 9h, il y a des passants, à 9h15 les jets d’eau automatiques s’allument, à 9h30 des oiseaux s’envolent etc) ou sur un temps court, pendant 5 minutes d’observation.

Le time-lapse peut servir d’inspiration , chaque groupe le sien avec des tablettes ou vieux téléphones qu’on va recycler.

On peut se transformer en classe en arbre, imiter le balancement du vent dans les feuilles, prendre conscience de son souffle, faire les activités Habellion sur la posture, le souffle et la mise en voix. Chaque élève peut devenir un arbre et au toucher d’une autre branche d’un autre arbre, prendre son mouvement, l’imiter, communiquer. Transposable très facilement avec les animaux de la mer.

On peut créer tout un parc naturel en imitant les trajets des animaux, en se prenant pour un animal qu’on a observé. S’inspirer du mouvement pour créer par exemple comme les abeilles un code de mouvements. Tout cela va renforcer l’écoute, la conscience de la simultanéité , l’identification singulière dans un groupe, la pensée créative etc.

S’inspirer de Bernie Krause ou Ivan Regen, en prenant conscience de l’éco acoustique, du bruit anthropique. Créer son anthropophonie (les bruits de l’homme) et imaginer son impact sur les espèces animales.

S’intéresser à la bioacoustique (« discuter » en sifflant avec les oiseaux).

Les élèves peuvent ramener des sons de leurs animaux familiers à l’école. On peut aussi étudier les liens entre les animaux et les hommes. S’enregistrer parler à son chien, l’écouter répondre. Mettre en lumière le lien entre homme et animal.

Par Alexis Pfeiffer – gironde@sudouest.fr
Jardin Public – Bordeaux

Avec des time lapse de plante, ou avec des visites régulières du parc, s’inspirer de la démarche de Gilles Clément pour faire une symphonie du temps en classe, associer le petit mouvement de la nature au cycle complet annuel voire davantage avec des prospectives écologiques. On peut, par le son, se rendre compte de l’origine, de la durée, de l’amplitude, de l’impact, de la résonance et des effets sur l’environnement d’un geste musical, naturel ou pas, qu’on observe, reproduit, comprend.

Faire un mixage entre une oeuvre et des sons acoustiques comme Einojuhani Rautavaara dans le Cantus Arcticus, laisser l’I.A. recomposer avec un son de la nature, demander à Soundrop d’extraire une voix d’un enregistrement d’animaux. Avec des programmes comme Impaktor (iPadOS) ou Thumbjam, faire que ce qu’enregistre le micro soit des animaux ou des bruits naturels auxquels la machine associe un instrument virtuel. Mini test concluant mais qu’avec dialogue/débat.

Enregistrer sur le lecteur de Smartfaust des bruits naturels et les manipuler grace au capteur inertiel de son smartphone. Mini test concluant.

Avec des synthétiseurs granulaires, décortiquer les bruits de la nature, créer des natures inventées.

Les e-beacon, les balises à déclenchement de programme sur téléphone pourraient aussi servir à la reconstitution, ou en tant qu’œufs de Pâques dans un parc. Mais j’aime aussi le fait de se perdre, de prendre du temps pour redécouvrir le voyage. La visite se ferait en prenant du temps et la restitution avec les balises de manière à recréer l’espace sonore.

PicturebirdAI sera intéressant en tant qu’intelligence artificielle à exploiter.

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