Neurosciences – La mémoire et la musique

La musique et la mémoire

Chaque composante permet la mémoire par la sollicitation des analogies.

HYPOTHESE 1 : les comparaisons sont nécessaires , on peut construire une culture rapide en accélérant la recherche des éléments comparés selon une composante, plusieurs, ou une composante complexe. On créera une recherche en moins de dix minutes sur une composante, avec des moteurs algorithmiques différents : celui de youtube, celui de deezer, de spotify, de soundcloud, d’Apple music, de Wikipédia, de cartes heuristiques de styles musicaux, d’influences des artistes recherchés etc.

HYPOTHESE 2 : on s’attarde sur un morceau et on en décortique les composantes simples et complexes , en réalisant (à l’oral ou à l’écrit) une carte des composantes

Prototype de la carte des composantes

La mémoire à la fois stocke et à la fois opère une construction abstraite

L’oubli sert à se représenter des constructions abstraites. L’hypermnésie l’empêche : un individu fronçant les sourcils ou souriant ne sera pas identifié comme la même personne par le cerveau , il y aura une incompréhension de la personnalité générale, et du coup une difficulté à nuancer les réactions, à hiérarchiser les personnalités en fonction de leur importance, à se situer dans un contexte affectif.

La mémoire est donc empirique et catégorique à la fois, elle obéit à des listes multiples dont les composantes apparaissent et disparaissent avec le temps.

HYPOTHESE 1 : l’oubli a une fonction de construction du schéma, il permet aussi l’empathie. Y’a t il une relation plus interactive : les empathes oublient-ils pour favoriser la protection, la survie et l’amélioration de l’individu donc du groupe ? L’oubli serait il une connaissance ? Pourrait-on apprendre à oublier et à relayer vers l’empathie un circuit de construction abstraite ? Y’a t il des corrélations avec l’improvisation et l’adaptation ? Permet il l’activation de l’inconscient ? Le cervelet joue t il un rôle prépondérant dans l’intégration inconsciente ? 

HYPOTHESE 2 : inventer des exercices allant du détail entendu, au changement de schéma de type structure, genre, style etc. Favoriser le va et vient entre observation et oubli. Pratiquer des alternances rapides, répéter ces alternances sur un cours en durées différentes et spiralaires ( un exercices d’alternances sur 5 mn, puis une pause de 2mn, dans un ensemble de 20 mn plusieurs phases de créativité libre puis des activités guidées pendant 20 autres mn etc. ) Penser l’alternance dans un mode binaire , faire entrer le ternaire de l’observation au début (rappel du cours précédent) au milieu (inductions , explicitations)  et à la fin du cours (résumé, ouverture vers le cours suivant ou des utilisations tierces comme des exercices en autonomie en dehors du cours de type devoirs libres) afin que l’élève puisse entrer en conscience de son apprentissage ?

HYPOTHESE 3 : exercer différents types de mémoires differentes ? Différentes façons de recevoir l’information, de type sphérier mais encore plus variées. Refaire appel aux intelligences multiples.

Le contexte est important pour la catégorisation mais les frontières y sont volatiles et muables.

Shakespeare in Songe d’une nuit d’été , donner « au vide léger un domicile et un nom. »

Idée de prototype sur lequel on peut entraîner variations, pastiches etc.

HYPOTHESE 1 : RETROUVER UN PROTOTYPE SANS LE FAIRE ÉCOUTER par une pratique constante de la composition harmonique sur des accords parfaits du mode de do sur le clavier.

La zone pour percevoir la musique et la mémoriser est la même.

Si on demande à des gens de chanter leur chanson préférée, dans la plupart des cas, on rejoint la tonalité de la version canonique. L’oreille absolue est donc un phénomène qui peut se développer chez la plupart des gens alors qu une personne sur mille le manipule.

HYPOTHESE 1 : faire le test régulierement avec les élèves, qu’ils chantent sans l’avoir écouté avant leur chanson préférée, comparer. Accentuer la réussite en la soulignant pour favoriser l’ancrage, ne pas tenir compte de l’échec, ne pas considérer l’échec, juste attendre.

HYPOTHESE 2 : réfléchir à des exercices alliant la mémoire à la hauteur tout en favorisant la facilité, l’évidence. Ne pas permettre l’installation de la difficulté , faire face à toutes les sortes d’appréhension de la hauteur absolue. Rechercher des études sur l’oreille absolue et surtout les compétences qui y sont associées. Rechercher les sons les plus entendus et les endroits où ils se trouvent. Peut-on s’exercer avec des sons de voiture (portières, moteur, clim etc chercher les design sonores automobiles), avec des chants d’oiseaux, avec des sons de vent, de vagues, etc. Penser à analyser l’environnement immédiat de l’établissement en faire une carte sonore de composantes, pas que de hauteur, même si ici c’est la composante recherchée. Quelle hauteur se produit lorsque la porte de la salle de musique s’ouvre par exemple, tous les gestes du quotidien etc.

Le timbre servirait de moyen essentiel pour retenir une hauteur musicale. Le contexte est donc très important dans la rétention d’information.

Le cerveau est capable de réentendre dans sa tête un morceau beaucoup plus vite sans en changer la hauteur 

HYPOTHESE 1 : shabadabada le jeu à privilégier. Le principe est simple, on choisi un mot et deux équipes concurrentes doivent en chanter à tour de rôle la phrase musicale le comportant, sans répéter la même chanson. L’équipe la dernière à trouver remporte le point.

HYPOTHESE 2 : se servir de synthétiseurs vocaux pour chanter une chanson et comparer la hauteur. Imiter un instrument avec la voix pour faire de même. 

HYPOTHESE 3 : favoriser le air guitar pour en faire éclore une musique pensée, imiter tous les instruments.

Nous fonctionnons par catégories qui appartiennent à un contexte, et des prototypes qui s’en dégagent. Une playlist par exemple est faite de façon conceptuelle et non contextuelle. Alors que le mot instrument associé à un contexte donne un résultat différent ( autour d’un feu de camp ou dans un orchestre ) .

Ces deux exemples de théories en apparence opposées, déterminent une mémoire à traces multiples. Chaque expérience que nous vivons serait stockée dans la mémoire à long terme, et évolue en fonction de strates ajoutées qui transforment le souvenir du rapport avec le prototype ou invoque en fonction de dégradations neurobiologiques naturelles.

La théorie hybride entre constructivisme et archiviste prétend qu’il suffit de trouver le bon chemin pour la mémoire afin de se souvenir de tout.

La mémoire est intimement liée aux émotions. Une musique répétée provoque du plaisir, qui sert lui-même à engendrer la répétition autonome.

L’enjeu serait donc d’allier répétition et nouveauté par l’entremise des prototypes et des contextes. Mais à cela se rajoute le phénomène que les indices uniques sont plus efficaces pour faire surgir la mémoire : la musique associée à un contexte unique est donc très efficace pour activer les souvenirs liés à elle.

HYPOTHESE 1 : à défaut de pouvoir créer autant de contextes que la vie puisse en présenter, on peut peut-être faire l’inverse, imaginer des contextes pour les musiques écoutées en cours. En ce sens, on prépare la mémoire de l’élève à pouvoir choisir un morceau pour plus tard, à l’image de playlist destinées à ce qu’on souhaite. Paradoxalement, il serait même judicieux de ne pas tout faire noter, puisque l’indice unique recherché pourrait venir justement d’une comparaison avec la mémoire de la musique en cours. Il serait possible soit de proposer beaucoup de morceaux par des extraits courts multiples mais le temps finira toujours par nous manquer. Ou comme la roue des émotions et comme le sens de nos programmes depuis longtemps déjà, proposer des oeuvres phares et d’autres périphériques. Il serait alors bienvenu de ne pas trop s’attarder sur les oeuvres périphériques de façon à ce que l’élève puisse les investir hors notre cadre de cours plus facilement.

HYPOTHESE 2 : encore ici comme avant, la nécessité de repenser l’arrivée de l’information me semble majeure en variant de façon appuyée leurs formes. L’exercice du concept dans un article précédent m’apparaît intéressant aussi.

Pourtant la musique nous parait vivante et expressive quand les musiciens violent systématiquement les règles des schémas répétitifs qui la constituent (le groove par exemple).

Rythme et mesures ne sont pas liés dans le cerveau.

Zatorre : découvre que des lésions au lobe temporal droit affectent plus la perception des mélodies qu’au lobe temporal gauche.

Peretz : l’hémisphère droit contient un centre de calcul qui définit le contour des mélodies et l’analyse afin de mieux le reconnaître ultérieurement, unité d’analyse dissociable des circuits neuronaux du rythme et de la mesure.

HYPOTHESE 1 : il semble important de revenir à des conceptions de lignes mélodiques et là encore le dessin, les formes peuvent rendre de multiples services.

HYPOTHESE 2 : créer des exercices de groove en proposant des décalages de tempo et des retours au tempo initial. Il me semble important de créer des erreurs expres sur des activités rythmiques. En effet, créer des erreurs garantie la compréhension de la règle de façon évidente. Penser à créer des exercices de rattrapage. Pour une ludification facile, un parcours de Spiderman, une musique « ivre », un bug d’ordinateur peuvent proposer des entrées faciles à apprehender.

Le cerveau reptilien (cervelet) contient plus de la moitié du nombre total de neurones. Il est indispensable à la compréhension de la musique, c’est aussi la zone d’analyse temporelle, du mouvement.

On a tendance à parler ou à courir à un rythme constant et à un tempo auquel notre corps s’habitue. Le cervelet s’occupe de maintenir la cadence.

Schmahmann découvre que le cervelet joue un rôle au niveau des émotions.

Distinguons : 

  • Emotions (état temporaire résultant d’un événement extérieur présent passé ou futur)
  • Humeur (état durable à cause interne ou externe)
  • Caractère ( tendance à éprouver plusieurs états d’esprit)
  • Affect (valeur négative, neutre ou positive des « états d’âme »)

Des affects peuvent comprendre plusieurs émotions selon leur valeur.

Les émotions sont liées à la motivation, selon leurs fonctions primitives de survie de l’espèce par l’action de l’individu.

L’oreille n’enverrait pas toutes ses informations au cortex auditif mais parfois directement au cervelet, ceci en réflexe de survie par une liaison nécessaire. Les circuits neuronaux parallèles sont nombreux et améliorent les chances de survie surtout dans l’optique de la perpetuation de l’espèce.

HYPOTHESE 1 : le rôle des émotions se lie de façon évidente avec celui de la mémoire. Faire tout pour bannir les émotions négatives tout en préservant les caractéristiques de travail que sont frustration/effort/échecs et donc engager l’autonomie semblent être toujours un objectif intéressant. Le rôle du projet est ici aussi premier. 

HYPOTHESE 2 : la nécessité absolue du non jugement intervient ici aussi afin que les émotions puissent se libérer. En complément de vocabulaire des émotions tout à fait nécessaire, un jeu comme celui du concept mais dédié aux émotions semblerait opportun. Dans l’article précédent il y a eu aussi cette nécessité. 

Carte d’émotions muables de la musique (fonction et mémoire)

L’habitude est nécessaire pour distinguer un son hostile d’un son inoffensif, même si les réactions au son sont les plus rapides des cinq sens (le son étant directement conduit au cervelet, il ne bénéficie pas d’une analyse réfléchie, on sursaute au volet qui claque par exemple).

L’association n’est pas toujours évidente même si elle constitue un postulat des neurosciences (Peretz : un sujet possédant l’oreille absolue mais qui chante faux). Hypothèse de Crick : activation simultanée du système neuronal dédié. Donc existence de zones à activation simultanée pour chacune d’entre elles.

Ordre observé :

  • Cortex auditif : analyse primaire des composantes du son
  • Régions frontales (BA44 et BA47) : analyse de la structure et des atttentes
  • Plusieurs zones : le systeme mésolimbique : excitation, plaisir, production d’opioïdes et dopamines
  • Noyau accumbens.

Le cervelet et les noyaux gris centraux sont actifs tout au long du processus. Le plaisir est lié à l’augmentation de dopamine transféré au noyau accumbens.

La mémoire musicale s’opère donc et enfin par blocs, ce qui est maintenant une donnée connue en neurosciences. Un morceau est appris par coeur par blocs , par compréhension des schémas et des prototypes qui ont été définis précédemment, en fonction d’émotions, de perceptions, de contextes et de consciences d’éléments épars à la fois simultanés et asynchrones, à la fois empiriques et réfléchis.

HYPOTHESE 1 : repenser les blocs d’apprentissage par des liaisons nouvelles. Il faudrait s’inspirer des erreurs des élèves davantage à ce niveau pour observer des panels de compréhensions des blocs mémoriels.

HYPOTHESE 2 : ne pas stigmatiser le chant faux, jamais (rien de surprenant ici).

HYPOTHESE 3 : créer un jeu de réflexes sonores à l’image des jeux de réflexes visuels, comme les jeux de la NASA (sujet déjà évoqué dans le premier article).

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